Il faut bien le reconnaître : le ribovirus Corona est plus simple, plus sobre, plus efficace que l'Homo sapiens, il ne s'ennuie pas quand tout va bien pour lui et ne cherche pas des noises aux autres Corona, il agit au lieu de discuter et ne tire aucune conclusion hâtive de la situation : il en tire profit !
En octobre 2009, le gouvernement français, comme bien d'autres, mais de manière moins obligatoire qu'en Chine ou en Russie, institue pour les professions soignantes, éducatives et administratives des "gestes-barrière", certaines restrictions d'activité, et, surtout, la vaccination (avec des centres de vaccination) contre le ribovirus de la grippe A - H1/N1 . Déjà à l'époque, Didier Raoult, virologue internationalement réputé, était interviewé à ce sujet et proposait des traitements "al" ("ternatifs" et "éatoires") et déjà à l'époque, la rumeur publique et certaines personnes autoproclamées "bien informées" sur les réseaux sociaux affirmaient que ce ribovirus avait été lâché exprès par les Chinois (inventeurs, entre-autres, du principe du vaccin dès le XVI-e siècle).
Mais il n'y eut pas de déferlement d'indignation contre le gouvernement. Et le président Nicolas Sarkozy, qui n'avait pas décrété de confinements ni de passe sanitaire, n'était pas qualifié de « nazi ».
Cette modération de 2009 paraît aujourd'hui étonnante, vue la polarisation et la surenchère politique "droite-gauche" de la France. C'était traditionnel : si on était de gauche, on détestait Sarkozy ; si on était de droite, on l'aimait. Mais Sarkozy ne donnait de leçons à personne, et, bien qu'il fasse partie des élites et qu'il le revendique, il ne se posait pas en intellectuel (et beaucoup de commentateurs doutaient qu'il le soit). Autant de détestation en moins car, l'histoire nous le montre, la minorité intellectuelle a toujours suscité des détestations, surtout si elle se pique de morale et de responsabilité.
Beaucoup d'électeurs français n'aiment pas le centre en politique, même si en fait le pouvoir a presque toujours été du centre-droit favorable à l'économie de marché. Le centre est synonyme pour eux de « mou » : Alain Poher, Edouard Balladur, François Bayrou en ont fait l'expérience, et Emmanuel Macron a été élu surtout parce qu'il avait en face de lui Marine Le Pen (qui, à ce moment, n'avait aucune envie de la responsabilité du pouvoir et a sabordé sa propre prestation).
Beaucoup d'électeurs français ont la nostalgie du « dur », qu'il soit d'obédience papiste, calviniste, guillotiniste, vichyste, staliniste ou maoïste. Ils ont la nostalgie d'un monde où l'ennemi soit clairement désigné et effacé dans le sang de la surface de la terre. La nostalgie d'une guerre civile, politique ou de religion, où ils puissent tuer pour une « bonne cause ».
Beaucoup d'électeurs n'aiment déjà pas beaucoup leurs "élites" quand elles sont discrètes (on les appelle alors "bobos" ), et y englobent à tort les enseignants (traités de feignants et jalousés pour leurs congés), les intellectuels (traités de parasites par les "lève-tôt"), et les "premiers de la classe" (assimilés à des "chouchous" et des "cafards" , autrement dit des "collaborateurs" ) sans même parler des soi-disant "premiers de cordée" (dont on ne sait que trop comment ils sont capables de couper la corde lorsqu'elle ne suit pas !!!! et hop ! les trop lents au précipice ! - c'est aussi ça, l'économie de marché !) Mais alors, quand ces élites mettent leurs savoirs en "leçons" (ou ce qui est perçu comme tel), elles suscitent carrément de la haine. Pile le profil du président Macron, le plus jeune, le plus cultivé et le plus haï de la liste de nos présidents.
Voilà ce qui a changé entre 2009 et 2021. Et voilà pourquoi, 140 ans après Pasteur, dans le pays de Pasteur et de Descartes, je dois expliquer ce qu'est un vaccin !!!!!! Pas un remède miracle, ni une protection absolue rien que pour soi tout seul, mais un moyen collectif de ralentir la propagation d'une maladie infectieuse (quelle qu'elle soit) et d'atténuer les formes de cette maladie, autrement dit un moyen de retarder de nouveaux confinements (jadis on disait "quarantaines"), d'éviter l'engorgement des hôpitaux par les formes graves et de diminuer le nombre de morts. Un « progrès », les vaccins, en France ? En 2009 oui, en 2021 non : à présent c'est « du nazisme » !
Oui, c'est vrai, les labos pharmaceutiques se font des bourses en or avec ça. Mais ce n'est pas nouveau. Les "quarantaines" non plus ce n'est pas nouveau. Oui, les autorités ont souvent menti : la radioactivité était « inoffensive » car à dose toujours « insignifiante » ; le nuage de Tchernobyl s'est « arrêté à Strasbourg et à Menton » (et Greenpeace était « l'anti-France ») ; l'amiante, le chlordécone et les autres pesticides n'étaient « pas toxiques » (et les écolos étaient « des rigolos ») ; les entrepreneurs sont des « premiers de cordée » qui comme en montagne n'abandonnent personne, et il suffit de « traverser la rue pour trouver du travail », il faut « juste le vouloir ». Cela non plus n'est pas nouveau : depuis que les humains vivent en société, il y a toujours eu des profiteurs, des bonimenteurs, des carottes et des bâtons : ne raconte-t-on pas aux peuples que s'ils se tiennent tranquilles et obéissent bien, ils « iront au paradis », et que sinon, qu'ils « iront en enfer » ?
A-t-on pour autant cessé d'utiliser des silex ? Des araires ? Des pirogues ? Des navires ? Des chevaux ? Des moteurs ? Car c'est cela que les pourfendeurs de la science décrite comme « maléfique » et de la démocratie décrite comme « nazie » nous proposent : jeter les outils et les droits dont nous disposons (dont celui d'être protégés des épidémies), sous prétexte qu'il existe des profiteurs, des bonimenteurs, des carottes et des bâtons.
La science montrée comme « maléfique », ce n'est pas nouveau non plus (clique sur l'affiche jointe "Le savant fou"). À leurs débuts, les montgolfières, les ballons, les navires à vapeur, les chemins de fer, l'émancipation des juifs et des femmes ont aussi été décrits par certains comme des « diableries » qui allaient « souiller la Création » et « déchaîner le péché ». En réalité, la science ne produit aucune morale, mais seulement des outils. Un marteau, un microscope, un télescope, un moteur ne sont ni bénéfiques ni maléfiques, ils sont ce que les utilisateurs en font. Avec un marteau, tu peux bricoler utilement ou tuer quelqu'un. C'est incroyable qu'en 2021 en France, il faille le rappeler !!!!!!!!
Voici un petit florilège de "matière à réflexion" à ce propos, et à propos de l'actualité, sachant que nul ne peut « raconter l'Histoire », qu'elle soit naturelle ou humaine, mais seulement la manière dont nous, les humains, l'avons construite. N'oublions jamais que trois minutes après un incident, on en a autant de versions que de témoins, et qu'un quart d'heure après, ces versions ont déjà changé. Voilà pourquoi du passé, nous ne saurons jamais tout, ni la plus grande partie, mais seulement une infime partie, des fragments à partir desquels nous déduisons les grandes lignes :
1.- en histoire naturelle, nos données sur le présent sont déjà bien fragmentaires, mais sur le passé, plus on en est éloigné, et plus les traces subsistantes et accessibles sont rares, donc plus notre vision est approximative. Il faut se rendre compte que pour un seul fossile qui parvient aux scientifiques, cent passent dans le commerce et les trafics, mille sont détruits par l'exploitation du lieu, cent mille dorment encore dans les sédiments sans être accessibles et un million ont disparu au cours de l'histoire géologique par métamorphisme ou érosion, et que ce million de fossiles formés par minéralisation de restes animaux ou végétaux n'est qu'une infime partie des milliards d'êtres et des dizaines de millions d'espèces qui ont vécu, mais sans laisser de traces fossiles !
2.- en histoire humaine, cinq minutes après un incident, on a déjà autant de versions que de témoins directs, et certaines se contredisent ; les documents écrits sont d'autant plus rares que les évènements sont plus anciens ; beaucoup de récits sont biaisés par les convictions, croyances, idées et sentiments des rédacteurs, et transformés par les copistes ; enfin l'archéologie suit le même schéma que la paléontologie et la géologie : l'être humain recycle ou détruit l'immense majorité des témoignages du passé.
Autre biais : celui de nos propres convictions, croyances, idées et sentiments qui nous font interpréter trouvailles et documents, selon nos mentalités du présent.
Seules exceptions à cette règle : les éruptions volcaniques qui figent un espace-temps limité au moment où elles l'ensevelissent, comme dans le Liaoning chinois (site fossilifère du Crétacé, environ cent millions d'années avant nous) ou Herculanum et Pompei en Italie.
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A)- Cindyno-florilège (du mot grec "cindynos" = danger) : c'est la liste des menaces potentielles auxquelles le genre humain a été, est ou pourra encore être confronté, et qu'il serait souhaitable d'anticiper, en sachant qu'en raison de leur interconnexion, il se produit des "effets domino".
Détails :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Risque_de_catastrophe_plan%C3%A9taire
http://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_de_l%27humanit%C3%A9
! --> Menaces biologiques : libération de germes infectieux par réchauffement des pergélisols, par consommation d'espèces sauvages, par installation de populations croissantes dans des milieux insalubres, par déforestation et recul des milieux naturels et de la biodiversité (extinction massive) qui déséquilibrent des écosystèmes et n'assurent plus leurs fonctions de régulateurs du climat, de la qualité des sols et du cycle des eaux ;
! --> Menaces climatiques : libération de gaz à effet de serre par la croissance des activités humaines, par assèchement des milieux humides et par déforestation qui accentuent les contrastes climatiques, par le réchauffement des pergélisols terrestres et des clathrates (hydrate de méthane notamment)
marins, et donc accélération "en cascade" du réchauffement global ;
! --> Menaces géologiques : libération, grâce au réchauffement climatique, à la multiplication des puisages (extraction des eaux souterraines et énergies fossiles, injection d'eaux polluées ou irradiées, de déchets divers) et des constructions massives, des tensions présentes dans la lithosphère (roches
terrestres superficielles) et donc multiplication et intensification des glissements de terrain (favorisés aussi par les contrastes climatiques et la déforestation),
des séismes et des éruptions volcaniques ;
! --> Menaces astronomiques : elles ont toujours existé mais il n'y avait alors ni 8 milliards d'humains, ni mégalopoles, ni économie mondialisée, ni armements et munitions en grande quantité, ni dépendance vis-à-vis de tout ce qui est électronique... il s'agit des explosions stellaires (étoiles à neutrons, supernovae) et des éruptions solaires massives (qui, outre de graves brûlures sur la peau en quelques secondes, grilleraient tout ce qui est électrique ou électronique et tous nos satellites), mais aussi des tempêtes magnétiques terrestres (qui nous priveraient de la protection du champ magnétique terrestre vis-à-vis des radiations cosmiques) et des impacts météoritiques, sachant que là aussi il y a interconnexion : une onde de choc magnétique stellaire ou solaire pourrait déclencher une tempête ou même une inversion magnétique terrestre (on aurait alors des aurores "polaires" sur toute la Terre), et un choc météoritique pourrait déclencher des séismes majeurs et réveiller un grand nombre de volcans simultanément ;
! --> Menaces anthropiques : le genre humain se menace aussi lui-même en raison de ce que l'on appelle en éthologie (sciences du comportement) "l'agressivité intraspécifique", quand les groupes ou les individus cherchent à satisfaire leurs besoins (et souvent bien plus que cela), à évacuer leur stress et à résoudre leurs problèmes en s'affrontant plutôt qu'en coopérant ; nous ne sommes pas la pire espèce dans ce domaine (les mignons petits suricates s'entretuent bien plus que nous), mais nous sommes les mieux armés et notre capacité de nuisance réciproque est la plus diversifiée, donc la plus efficace.
Ces défis ne sont pas très différents des ceux de nos prédécesseurs des siècles passés, qui avaient à affronter misère, inégalités, discriminations, cruautés, ignorances, dogmatismes et intolérances d'une intensité que nous n'imaginons plus.
C'est seulement qu'à l'époque, ils étaient sur l'offensive et leurs adversaires sur le défensive, tandis qu'aujourd'hui c'est l'inverse, mais l'histoire c'est comme le sport, il y a des hauts et des bas, il y en a toujours eu. Les bas correspondent souvent à des crises géo-climato-écono-socio-politiques, et les hauts à des périodes de rééquilibrage.
Un exemple de "bas" : le Laki (volcan d'Islande) remplit l'atmosphère de l'hémisphère nord de cendres en 1783. Des étés froids et humides suivent. Les récoltes sont maigres. Le pris des céréales grimpe en flèche. Plus de pain ! La disette, localement la famine s'invitent. Là où l'aristocratie et le clergé lâchent du lest (Royaume-Uni, Europe du Nord) les troubles sont localisés.
Là où les privilégiés se crispent sur leurs avantages, on a des révolutions (américaine, française) et un nouvel équilibre se met en place.
Le "bas" d'aujourd'hui correspond à l'amenuisement des réserves d'énergies fossiles et fissiles.
Des exemples de "hauts" : en pleine période climatiquement stable et favorable (climat tempéré doux) , des puissances s'organisent : Égypte antique, Mésopotamie, Perse, Inde des Mauriya, colonisation phénicienne et grecque antique, Chine, Rome, empire du Ghana, Aksoum, Aztèques, Incas... Productions et échanges se développent.
Le "hauts" de l'histoire moderne dans les pays occidentaux (et eux seuls) correspond aux "Trente glorieuses", le maximum d'exploitation des énergies fossiles et fissiles. Jamais les prolétaires, les femmes, les minorités n'ont arraché autant de droits que dans cette période. Jamais autant d'alternatives sociales n'ont été proposées ou expérimentées. Pour ma part, j'ai eu la chance, à l'âge de 12 ans, d'assister au Printemps de Prague du côté barbelé du rideau de fer, puis à la fin de Mai 68 à Paris du côté fleuri. Pour le Brésil, la Chine et le "bloc" de l'Est, le "haut" commence en seulement 1990 mais va moins haut et dure moins longtemps. Pour l'Inde, l'Amérique latine et l'Afrique, c'est encore plus modeste, mais ce n'est pas nul...
Il n'y a pas de quoi se démoraliser, juste à maintenir la mobilisation.
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B)- Lysi-florilège (du mot grec "lysos" = solution) : c'est la liste des solutions potentielles connues et listées par le genre humain, mais qui ont, comme toute anticipation, un coût que beaucoup de nos contemporains ne peuvent pas ou ne veulent pas assumer.
Détails :
http://www.un.org/fr/millenniumgoals/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Objectifs_du_mill%C3%A9naire_pour_le_d%C3%A9veloppement
€ --> Pour financer les aides publiques indispensables durant la pandémie pour éviter un krach mondial : qui payera ? les pauvres comme d'habitude (parce qu'ils sont les plus nombreux) ? faudra-t-il l'effacer comme en 1936 avec le "New Deal" ou en 1946 avec le "plan Marshall" ? (autrement dit, faire contribuer la minorité des plus riches pour laquelle c'est de l'investissement, vu que ça fait repartir la machine consumériste). Questions : faut-il conditionner les aides publiques à une orientation favorable aux modèles de développement respectueux du climat et des équilibres écologiques ? Comment financer un protection efficace des ressources naturelles ? (c'est presque toujours une question de moyens, car les lois et les traités existent). Doit-on, peut-on renforcer la régulation de l’économie pour mieux respecter le climat et les équilibres écologiques ? Doit-on, peut-on interdire les lobbies ?
€ --> Quel avenir pour les énergies nucléaires, les énergies alternatives et les énergies fossiles ? Et comment résoudre, au niveau mondial, le problème du recyclage des déchets nucléaires ?
€ --> Comment promouvoir et mieux articuler la place des citoyens et des institutions dans la régulation de l’économie, du niveau local à l'international ?
€ --> Comment rendre aux États de l'U.E. la possibilité d'emprunter directement à la BCE (qui a été créée pour cela à l'origine) ?
€ --> Faut-il taxer les flux financiers pour financer la reconversion post-crise ? (proposition "Tobin" remise au goût du jour, que les "libertariens" continueront à refuser en bonne logique).
€ --> Doit-on, comme cela a été dit par divers dirigeants politiques de toute tendance, "sortir du marché" ce qui a été privatisé depuis des décennies, notamment la santé, les plate-formes de transport, la distribution de l'eau et des énergies, le crédit public ? Doit-on rétablir les dispensaires publics et les
maternités de proximité pour désengorger les urgences et les maternités des hôpitaux ?
Ces questions, vues du point de vue éthique, reviennent à se demander : "En quoi la crise mondiale exige-t-elle une redéfinition du progrès ? Quelles sont les évolutions juridiques et techniques nécessaires à l’instauration de sociétés plus équitables et plus économes des ressources ?"
Le simple fait de se poser ces questions revient déjà à remettre en cause le modèle philosophique, social et économique qui façonne les sociétés et les économies actuelles, modèle dit "libertarien" et "transhumaniste" (cher à Jeff Bezos entre autres), selon lequel :
1)- l'état, les services publics, les systèmes de répartition et de solidarité et les organes de régulation sont des freins à l'innovation et des coûts inutiles, car la confrontation des initiatives et des libertés de chacun suffit à auto-réguler l'ensemble ;
2)- chaque individu est amené à devenir un "surhomme" par la science et la technique, et
3)- la disparition de ceux qui n'y arrivent pas ou n'y arrivent plus, est un bienfait pour l'humanité.
Pistes de réflexion :
http://www.wikiberal.org/wiki/Relativisme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Opinion_mining
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sph%C3%A8res_d%27activit%C3%A9_et_de_sens
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C)- Viri-florilège, du mot "virus" dû à Ambroise Paré = "venin, poison"... mais en fait la plupart nous sont nécessaires, très peu nous sont nuisibles et tous ont eu un rôle central dans l'évolution du vivant, celle des Procaryotes (archées et bactéries) et des Eucaryotes (toutes les cellules à noyau, dont nous sommes faits).
Détails :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89volution_(biologie)
** Rétros :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Retroviridae
** Ribos (c'est à cette famille qu'appartient le coronavirus 2019) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Riboviridae
** Mégas :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_g%C3%A9ant
** Mamas :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mamavirus
** Mimis :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mimivirus
** Pandoras :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pandoravirus
La "Russian way on life" chère à Poutine (où le principal traitement anti-infectieux est la vodka) n'est PAS "un mode de vie russe".
En revanche certains virus sont thérapeutiques :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bact%C3%A9riophage
http://fr.wikipedia.org/wiki/Viroth%C3%A9rapie
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D)- Phylo-florilège (du mot grec "phylos" = rameau)
Il n'y a pas que la viri-diversité, il y a aussi la bio-diversité ou diversité de la vie. Quelle est notre place dans cette diversité ?
La Terre ? 8 % seulement de sa surface est habitable pour l'être humain.
Notre espèce est technologiquement supérieure à toutes les autres, mais, par ses performances sociales et comportementales, elle est largement inférieure aux bonobos, aux éléphants, aux termites.
* Nous faisons partie d'une petite famille de six espèces : les primates sans longue queue (gibbons, orang-outans, bonobos, humains, chimpanzés, gorilles).
* Partie d'un groupe de 200 espèces : les primates, caractérisés par la main.
* Partie d'un groupe de 5500 espèces : les mammifères, caractérisés par le lait (non, pas par la mamelle : les ornitorhynques et les échidnés n'en ont pas).
* Partie d'un groupe de 25.000 espèces : les tétrapodes, pourvus de 4 membres.
* Partie d'un groupe de 55.000 espèces : les vertébrés (les 30.000 autres sont les poissons).
* Partie d'un groupe de 2.700.000 espèces connues : les animaux (tous ceux qui mangent, digèrent et excrètent, qu'ils aient des os, des coquilles, des carapaces, ou rien de tout cela).
* Partie d'un groupe de plus de 4.000.000 espèces connues : les organismes pluricellulaires.
* Partie d'un groupe de plus de 6.000.000 espèces connues : les eucaryotes (les cellules sont pourvues d'un noyau).
* Partie d'un groupe de plus de 12 millions d'espèces (certaines connues seulement par leur ADN ou ARN) : les êtres vivants (la moitié sont des archées et des bactéries, sans noyau).
Nous ne pouvons pas digérer, donc vivre, sans la flore intestinale. Elle, en revanche, peut parfaitement se passer de nous et vivre même dans la terre ou l'eau.
Et, bien sûr, sans plantes, pas d'oxygène. Mais sans bactéries nitrophiles, sans champignons et sans pollinisateurs, pas de plantes.
Cela devrait nous modestes, non ? Et c'est pas fini : l'eau douce liquide directement accessible ? 3 % de toute l'eau douce... l'eau douce liquide plus la glace = 2 % de l'eau sur terre.
On a donc un accès facile à 3 % de 2 % soit 0,006 % de l'eau de notre planète. Vous voulez faire fortune ? Investissez dans la distribution de l'eau !
La vie sur Terre au poids ? Sur dix kilos, 9 sont des bactéries ou des archées. Et elles étaient là très longtemps avant nous.
Nous avons terriblement besoin de tout cela, et tout cela n'a nul besoin de nous. C'est nous, l'espèce en danger ! De quoi relativiser notre orgueil...
"Terrestriser" Mars ? Sur Terre l'élaboration de l'oxygène par les bactéries photosynthétiques (cyanobactéries) et les premières plantes, a pris deux milliards d'années. Et on était à l'abri des radiations mortelles du cosmos et du soleil, grâce aux ceintures magnétiques de Van Allen issues du bouillonnement de notre magma. Sur Mars point de protection, point de ceintures magnétiques protectrices, car le magma est froid, figé, presque solide. Mars a été habitable, oui... il y a trois milliards d'années.
Et comment songer à "terrestriser" Mars, alors que nous ne sommes même pas capables d'empêcher sur Terre les déserts de s'étendre et les forêts de brûler ?
"Terrestriser" Mars est un projet qu'on ne pourrait envisager que si nous étions tous unis, ensemble, solidaires, en concorde universelle, en paix et en fraternité pour ce projet commun.
Or nous dépensons tellement pour nous surveiller, intimider, dissuader, castagner, zigouiller les uns les autres, depuis la simple serrure jusqu'au missile intercontinental...
qu'il ne reste plus assez d'argent, de technologies, de ressources pour des projets de développement !
Il y a parmi nous des génies et des bienfaiteurs, des utopistes et des rêveurs, des gens compétents et bosseurs, des gens généreux et humanistes, de bons gestionnaires et organisateurs, mais enfin, globalement... nous sommes quand même très rapaces et très cons, soyons honnêtes !
Et c'est normal, car les savoirs de chaque personne sont en général très fragmentés... chacune et chacun, voit "midi à sa porte", mais pas au-delà.
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E)- Thresco-florilège (du mot grec "threskia" = religion)
Étant agnostique ("non-connaisseur" : je ne sais pas s'il existe un au-delà) dans toutes les croyances (à l'exception d'une seule : le triangle "amour/respect/liberté"), je peux en parler avec liberté de conscience et de pensée, sans vénération ni irrespect, en observateur externe. Mais pour les extrémistes ("tout devient dogme à qui en a psychiquement besoin", dit-on) il n'y a pas de neutralité ni d'agnosticisme, leur monde se compose uniquement de "croyants" et de "mécréants" : "quiconque n'est pas comme moi est contre moi" pensent-ils (si on peut appeler cela de la pensée) et, pour les plus frustrés et haineux, "mérite la mort".
Si les humains avaient plus de rituels amoureux, gastronomiques et artistiques, ils auraient peut-être moins besoin de rituels religieux... ??? Quoi qu'il en soit, représenter un "dieu", un "prophète" ou un ascète (Bouddha, représenté le plus souvent obèse) est un un non-sens, vu qu'on n'a pas la moindre idée de leurs visages, ni même s'ils ont vraiment existé. On peut parler laïcité, liberté de conscience, pluralité des croyances et mise de la "foi" à toutes les sauces, sans rien montrer d'autre que la beauté des oeuvres d'art inspirées par les religions (toutes). Comme les représentations du dieu scandinave Sæhrimnir (dont l'effigie est un sanglier). À ce propos, si vous voulez savoir pourquoi le porc est réputé "impur" au moyen-orient, regardez ici < https://fr.wikipedia.org/wiki/Pachon >.
Mais les humains n'ont pas assez de rituels amoureux, gastronomiques et artistiques, alors ils ont besoin d'autres rituels de substitution, rassurants ou rassembleurs, et les rituels religieux peuvent être d'efficaces moyens de rassemblement (une des étymologies possibles du mot "religion" est "ce qui nous relie"). Cela valait dans l'insécurité du passé (guerres incessantes, sécheresses, famines, épidémies, mortalités effarantes...) comme dans celle du présent (sciences et technologies que l'on ne maîtrise pas, vies sans espérance, évolutions que l'on ne comprend pas, directions et sens indiscernables...).
En ce moment l'Islam ("soumission à Dieu") traverse une crise aux causes géopolitiques, qui favorise la violence, mais on ne peut rien y comprendre et tomber dans les explications racistes ("ils sont inférieurs, ce sont des sauvages") si l'on ignore que :
1)- pendant la guerre froide (1946-1990) la CIA américaine et les services Britanniques ont largement encouragé, armé, financé et soutenu les mouvements islamistes politiques pour lutter contre le nationalisme arabe, le socialisme turc, arabe ou iranien, l'influence chinoise au Pakistan et russe en Afghanistan ; Oussama BinLaden et beaucoup de ses adjoints ont eux aussi été formés en Occident ;
2)- il existe en droit islamique (mais pas dans le Coran ni dans la Sunna) une division du monde :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Division_du_monde_dans_l%27islam
...selon laquelle ce dernier se divise en "Dar al-Islam" (domaine de l'Islam, désignant les populations régies par la loi islamique) et le "Dar al-Kufr" (domaine de l'incroyance) : dans ce dernier, on distingue le "Dar al-Sulh" ou "al-Ahd" (domaine de l'accord, désignant les populations non musulmanes qui ont conclu un armistice avec un gouvernement musulman), et le "Dar al-Harb" (domaine de la guerre, désignant les populations non-musulmanes hostiles à l'islam).
Dans les détails, le "Dar al-Kufr" englobe aussi les notions de :
* "Dâr ash-Shahâda" (domaine du témoignage) où le croyant musulman doit porter témoignage de sa foi en vivant au sein d'une société laïque, mais selon les préceptes de l'Islam ;
* "Dar al-Dawa" (domaine de l'invitation) qui désigne trois choses l'Arabie pré-islamique avant et pendant la vie de Mahomet, les population modérément musulmanes ou récemment converties (à l'exemple des Aimaks d'Afghanistan, des Kalash du Pakistan, des populations turques ou iranophones de l'Asie centrale ex-soviétique ou chinoise, de la plupart des Indonésiens), invitées à adopter un islam "plus pur" (les émirats financent là des écoles musulmanes) et, plus récemment, les populations d'origine musulmane d'Occident, "désislamisées" (ou laïcisées), elles aussi "invitées" à revenir à davantage de pratique religieuse ;
* "Dar al-Amn" (domaine de la sécurité) désigne le statut des musulmans dans des pays non-islamiques, où aucune restriction légale ne heurte la pratique de l'Islam par ceux qui s'en réclament : cela vaut pour des pays traditionnels du "Dar al-Sulh" ou "al-Ahd" comme la Roumanie (vassale de l'Empire ottoman de sa formation en 1859 à son indépendance en 1878), mais aussi pour des pays à minorités musulmanes, non-laïcs, où les religions se partagent l'espace public, comme les Pays-Bas, l'île Maurice ou l'Éthiopie.
Les imams connaissent ces divisions, qui servent de guide pour l'attitude d'un musulman face aux autres croyances, selon le lieu et les circonstances où il se trouve.
L'actualité française a aussi mis en lumière les Amish :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amish
... à travers un trait d'humour du président Macron affirmant ne pas croire en leur modèle de société. C'est bien dommage qu'il ait précisément ciblé ce groupe néo-protestant de ses sarcasmes, car les Amish sont totalement non-violents, non-polluants, non-prédateurs, pacifistes, et eux au moins sont "intégristes" (au sens de prendre leur "livre saint", la Bible, dans son "intégrité") de manière honnête et logique. En effet, dans la Bible, comme dans les autres "livres sacrés" de l'Humanité, il n'est question ni de liberté de pensée (sans laquelle il ne peut pas y avoir de science), ni de science (sans laquelle il ne peut pas y avoir de technologie moderne), ni de moteurs, d'électricité, d'internet, de plastique, de tabac, de néonicotinoïdes, de glyphosate... À fortiori d'armes et de bombes.
Donc en bonne et honnête logique, les Amish n'utilisent aucune technologie issue de la science moderne, et sont totalement inoffensifs pour les non-Amish. Tandis que les intégristes qui utilisent des techniques issues de la liberté de penser scientifique, comme internet, des couteaux en acier inox à manche plastique, des armes à feu ou des bombes pour semer la haine, la mort et la désolation, montrent par leurs actions qu'ils ne sont ni logiques ni honnêtes, qu'ils ne servent pas leur Dieu et ne suivent pas leur "livre saint", mais expriment seulement leurs frustrations. Or, contrairement aux Amish, les intégristes violents sont issus du modèle auquel le président Macron croit, modèle qui génère des exclusions et des inégalités qui à leur tour génèrent des exaspérations et des criminalités.
Nous voici donc prêts à aborder le florilège suivant.
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F)- Vlako-florilège (du mot grec "vlaka" = idiot)
Si nous devions faire une liste des principaux préjugés, mythes et mensonges qui circulent, elle irait probablement de la Terre à la Lune. L'idée générale est qu'en démocratie, ou plus généralement dans un monde équitable et juste, aucune valeur n'est universelle (dont surtout pas celles des Droits de l'Homme), aucun expert ne peut être objectif, tous sont corruptibles, les points de vue sont donc tous potentiellement crédibles et ceux qui recueillent l'assentiment d'un nombre significatif d'humains sont tous légitimes (comme par exemple ceux qui affirment que les occidentaux qui critiquent l'excision et l'infibulation sont d'affreux néo-colonialistes, que tous les pays européens ont été colonialistes, que tous les Humains à la peau claire sont racistes).
La Roumanie, mon autre pays, n'a jamais eu d'empire colonial et les juifs ou les musulmans qui y vivent, ainsi que les gens à la peau plus ou moins foncée, n'y sont pas venus comme prolétaires pour faire les travaux les plus pénibles et les moins payés :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_en_Roumanie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Islam_en_Roumanie
... mais pour y commercer, y faire des études, voire, pour certains, s'y réfugier pour échapper aux persécutions des colonialistes dans leurs pays. Seuls les Roms ont fait, comme la majorité des roumains, les travaux les plus pénibles et les moins payés, mais la majorité s'en sortent aujourd'hui :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Roms_de_Roumanie
... même si en Occident on ne connaît que la minorité qui ne s'en est pas encore sortie et qui suscite du rejet. Cela dit, c'est parce qu'il y a encore du rejet, que la LDH est nécessaire :
https://www.facebook.com/liga.drepturiloromului
Que je sois roumain et que mon pays natal n'ait jamais eu d'empire colonial (au contraire : il a lui-même été en partie colonisé, et il a aidé les colonies africaines et asiatiques à s'émanciper), ne me préserve nullement du racisme. Le simple fait que ma peau soit plus claire que celle de la plupart des humains d'origine tropicale suffit pour que je sois jugé parfois responsable des crimes coloniaux de l'Europe occidentale... déjà qu'on m'impute parfois les crimes commis par les antisémites roumains pendant la seconde guerre mondiale, qu'on me suspecte d'être "bolcho" parce que le stalinisme a sévi en Roumanie... ou encore d'être "islamophobe" si je célèbre l'égalité des sexes ou des orientations... ou d'être "islamo-gauchiste" si j'ose dire que tous les musulmans ne sont pas forcément des brutes sanguinaires venues profiter du travail des chrétiens... C'est très multicolore, le racisme ! À tous ces titres, qu'exigent ceux qui "raisonnent" ainsi en termes de "responsabilité par naissance" ou "par appartenance" ??? Que je ferme ma gueule, évidemment !
Détails sur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Pens%C3%A9e
http://fr.wikipedia.org/wiki/Intersubjectivit%C3%A9
... avec la "nouvelle pensée" et "l'intersubjectivité", ce pauvre Boileau ("ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément" ) est mis en échec, et c'est normal vues les sources de ces articles, de même qu'il est logique que cela puisse nourrir ceci
http://en.wikipedia.org/wiki/Standpoint_theory
qui revient à revendiquer pour le point de vue d'une minorité, surtout opprimée, la même crédibilité que les apports des experts, censés être nécessairement et toujours "pollués" par le point de vue des majorités dominantes) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Scepticisme_scientifique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Scepticisme_rationnel
Résultat ? Plus rien n'est jamais sûr, et seuls les prophètes de tout ordre, organisés ou improvisés, ont toujours raison, et plus ce qu'ils affirment est "hénaurme", plus ils ont raison. Des cerveaux en daube...
Parmi les mythes qui décrédibilisent la science pour crédibiliser les rumeurs et les opinions du type "2+2=22 et ceux qui veulent cacher cela sont des manipulateurs", il y a celui du "savant fou". Si le savant est "fou", alors les devins et les pythies sont raisonnables.
En fait, le problème des primates que nous sommes, est que nos estomacs nous préviennent toujours s'ils sont vides ou remplis de quelque chose d'indigeste ou de toxique, alors que nos cerveaux, non.